MAGAZINE

News

06/04/2010   par Plongeur.com

Deepest woman : Une décompression minutieuse

 C’est le 10 avril prochain que Brigitte accomplira la dernière phase «lémanique» de sa préparation: une plongée à 160 mètres au large du Fenalet. Comment se prépare la décompression d'une telle plongée ? Les retours statistiques sur les immersions dépassant les 160 mètres sont rares. Dans le monde, seuls quelques centaines d’individus, beaucoup moins en eaux froides et très, très peu de femmes ont touché cette frontière», indique l’instructeur technique Jean-Luc Morier.

Brigitte lenoir : deepest woman

«L’échange d’informations est vital.» Au-delà de la préparation physique, maintes heures furent consacrées à la planification. Le premier outil de décompression sera le Shearwater intégré au Megalodon. «Des deep stops ont cependant été définis au préalable. En outre, avec un choix de GF de 20/70, les premiers paliers du Shearwater commenceront très bas afin de mieux protéger le système nerveux. Cela impliquera une saturation des tissus longs», poursuit Jean-Luc. «Pour éviter les bends, nous avons choisi de durcir la courbe Bühlmann sur les tissus lents.»
Brigitte lenoir : deepest woman Brigitte lenoir : deepest woman Brigitte lenoir : deepest woman Brigitte lenoir : deepest woman
En secours, deux VR3 feront office de redondance. «J’ai un bon vécu avec cet algorithme», note Brigitte. Le conservatisme définitif n’a pas encore été choisi. Une planification de secours via un logiciel de décompression a aussi été établie. Cet été à Dahab, pour la plongée à plus de 200 mètres, la déco sera mixte. Une planification pour les paliers profonds sera établie par Pascal Bernabé et Bernard Gardette, directeur scientifique de la Comex. Les parties supérieures du dégazage seront effectuées en suivant l’ordinateur.»

 Brigitte lenoir : deepest woman

Concernant le choix des gaz, le diluant sera un 7/80 donnant une pp02 de 1.19 à 160 mètres, avec un équivalent narcotique (END) de 24 mètres. Les bails-out – utilisables en cas de problème sur le recycleur et représentant quinze blocs au total – ont été prévus en fonction d’un rythme respiratoire de 40 litres/minute. «Deux fois plus qu’une moyenne habituelle que je n’atteins pas», raconte Brigitte. La décompression de secours a été optimisée de manière à éviter le risque de contre-diffusion isobare.

Brigitte lenoir : deepest woman Brigitte lenoir : deepest woman Brigitte lenoir : deepest woman

Brigitte, nous serons tous avec toi samedi pour t'encourager et te souhaiter une grande réussite !

www.Deep230.ch Site centralisant toutes les informations sur les records E-mail pour contacter l'équipe : contact Deep 230  

Ils soutiennent activement cette événement :  Sf border =Eberhard border =La palanquée logo

Deepquest border =   Plongeur border =

Pascal border =   Daniel border =

 
 Texte : Nicolas Maury Photos sous-marines :  Daniel Saldana et photos terrestres : Brigitte Lenoir

[nice_info]Petit Lexique pour les non initiés : Bailout: Blocs de gaz de secours emportés par le plongeur et qui ne sont utilisés qu’en cas de problème sur le recycleur. Doivent permettre d’effectuer le retour en surface tout en garantissant la décompression. Albert Bühlmann: Il commença ses recherches sur la décompression en 1959 au labo de physiologie hyperbare à l’Hôpital universitaire de Zurich. En 1983, il publie «Decompression – Decompression Sickness», première référence pour les calculs de décompression accessible au grand public. [/nice_info]


  • Plongée Tech, Spéleo, Epaves


SUR LE MÊME THÈME